vendredi 30 septembre 2011

Que lire pour aborder la Turquie ?

Un nom vient tout de suite à l'esprit: Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006; écrivain engagé, éminemment sympathique; mais voilà, je dois avouer à ma grande honte que les deux romans que j'ai tenté de lire (Le Livre noir et le Château blanc) m'ont profondément endormie... Je devrais essayer à nouveau (Le musée de l'innocence, le dernier ?), ou me résigner à ne pas être au niveau des prix Nobel.
Il y a bien sûr les écrivains de romans historiques, comme Mika Waltari (que j'apprécie beaucoup) et Michel de Grèce, centrés surtout sur Byzance. Intéressant pour la petite et accessoirement la grande histoire. Mais limité.
J'emporte dans ma valise un roman contemporain écrit par une femme, vantée par Pamuk "comme la plus grande romancière de ces dix dernières années": La Bâtarde d'Istanbul, de Elif Shafak. Aborde le problème du génocide arménien, non reconnu par les Turcs. Problème pour lequel Pamuk a par ailleurs connu de graves ennuis judiciaires, pour avoir osé en parler franchement.
J'attends les conseils de Magali (en we prolongé à Rome) et d'Eveline (en répétitions pour sa prochaine pièce de théâtre), et de tous les lecteurs ou lectrices qui auraient des idées...

jeudi 29 septembre 2011

Organisation

Pour cette boucle Ankara-Ankara, j'ai loué une voiture, dont je prendrai livraison à l'aéroport; on me promet une modeste Ford Fiesta - ou véhicule similaire, selon le jargon habituel. On verra. Je vous promets une photo dès que possible.
J'ai aussi acheté un GPS, histoire de m'orienter sans trop de mal dans les villes. Comme le faisait remarquer Françoise (de Raymond), le périple de 89 s'est fait sans GPS ! A l'époque, c'était de la SF ! Mais heureusement, en co-pilote expérimentée, Marie lisait parfaitement les cartes...Nous ne nous sommes jamais perdues, même à Istanbul.
J'ai réservé l'hôtel des trois premières nuits. A Ankara, à Bogazkale (sites hittites) et en Cappadoce. Après, j'improviserai, selon la longueur de mes étapes.
Photo: la colline de la citadelle d'Ankara. C'est là que se niche mon hôtel de la première nuit, dans les vieux quartiers près des remparts. Une antique maison ottomane aménagée en pension, histoire de plonger directement dans l'ambiance locale.

mercredi 28 septembre 2011

Voler avec Turkish Airlines

Je choisis toujours les grandes compagnies, et jamais les low cost.
J'adore le dernier spot publicitaire de Turkish Airlines, avec Caroline Wozniacki (la tenniswoman n°1 mondiale, pour ceux qui vivraient sur une autre planète)
Je vous dirai si j'ai profité du même confort en class economy...

Désolée !!! Je ne parviens pas à publier la vidéo !
En attendant que je trouve la solution, vous pouvez la visionner sur Youtube: tapez
Turkish Airlines - Caroline Wozniacki

Choix d'un itinéraire

On pourrait diviser la Turquie en 3 points d'intérêt.
Le plus courant: les cités balnéaires entre Antalya et Izmir, hérissées d'hôtels de luxe et de semi-luxe, spécialité all inclusive. Très populaire, bon marché, et pas du tout pour moi, même si  ma route me conduira dans cette région.
L'est: qu'on pourrait qualifier d'authentique, mot très à la mode, qui recouvre des régions vierges de touristes et en fait la pauvreté, le retard social, les mauvaises routes, les hôtels médiocres et peut-être des remous dus au problème kurde; si vous examinez la carte, vous voyez que tout ce qui est à l'est d'Ankara est très très étendu ! Trop long. Bien sûr, me plairait assez, mais pas seule (d'aucuns vont rigoler en disant que je deviens prudente sur le tard).

Un circuit archéologique: c'est mon choix ! Suivez ma ligne...En partant d'Ankara, les sites hittites, la Cappadoce, puis, par Konya, rejoindre Antalya et longer la côte jusqu'à Izmir (et peut-être plus loin encore), et puis l'Anatolie centrale pour rejoindre Ankara d'où je m'envolerai pour le retour. Ce parcours est jalonné de ruines en tout genre, hittites, lyciennes, lydiennes, phrygiennes, gréco-romaines, byzantines, ottomanes, et j'en passe ! 4000 km d'après mes calculs. Me semble difficile de faire plus en 20 jours. Or Troie est au bord de la mer de Marmara.... (près de Canakkale, j'ai dessiné un gros point)

La guerre de Troie n'aura pas lieu !

Cette année-là, avec Marie, le but final du voyage était, non pas Istanbul, mais Troie. J'avais prévu de traverser la mer de Marmara en ferry, de visiter Troie, et de rejoindre Istanbul par la rive asiatique, une boucle qui nous permettait de mettre le pied en Asie (une première qui ne s'est donc pas réalisée) et de voir ce site de l'Iliade dont la traduction du grec a rempli mes années scolaires d'adolescente. Timing mal calculé, le tour de Grèce a pris beaucoup plus de temps que prévu. On était fin août, il fallait rentrer pour l'école... Si bien que nous avons dû renoncer à la traversée.
Photo: moi à Tekirdag, mélancolique, Troie est de l'autre côté de la mer!!
Cette année, je ne suis pas sûre non plus que mon programme très chargé (comme d'habitude) me permettra de voir enfin Troie: tant de kilomètres à avaler avant d'y parvenir. Beaucoup trop je pense. Il reste un petit espoir, on verra. Bientôt une carte sur ce blog pour vous donner une idée.
De toute façon, la visite du site de Troie serait très décevante: juste un gros tas de cailloux ( une série de villes superposées et beaucoup de mystères non résolus) et un cheval de bois reconstitué pour amuser les enfants.
Je me contenterai donc de vibrer au beau Brad Pitt en Achille plus vrai que nature, dans un film qui prend ses distances avec le texte d'Homère - et peut-être l'histoire avec un grand H.

Virginie et la Sublime Porte

Les érudits parmi vous n'ignorent pas que cette fameuse porte, devenue symbole de la Turquie ottomane, était la porte du grand vizirat d'Istanbul, lieu du véritable pouvoir. J'ai décidé de ne pas retourner à Istanbul. Pas par manque d'intérêt, Istanbul est une ville remarquable - et depuis 89, elle a dû changer, et moi aussi j'ai changé. Nul doute que j'appréhenderais la visite autrement. Mais voilà, je ne veux pas toucher au magnifique souvenir que j'ai de cette aventure avec Marie - qui avait, à l'époque... 14 ans. Marie a toujours été une merveilleuse compagne de voyage, et je crois que ce périple de 89 est unique  dans les annales familiales. Pensez donc: traversée d'une bonne partie de l'Europe, Allemagne, Autriche, Yougoslavie (avec arrêt inoubliable dans la Macédoine communiste), tour complet du Péloponèse en Grèce, Turquie d'Europe, Bulgarie, Yougoslavie de nouveau... Avec la Jetta et pas de pneu de rechange (mais aucune crevaison), et camping improvisé, et même nuit à la belle étoile sans monter la tente ! On ne touche pas à de si précieux souvenirs.
Photo: les deux héroïnes à Istanbul. Remarquez que je suis rousse, avec une coiffure qui prétendait imiter...France Gall !!!!!

Une nouvelle aventure commence !

Bonjour à tous mes fidèles... Me revoici en partance ! Ou donc ? En Turquie ? Serait-il donc possible que votre globe-trotter favorite ne soit pas encore allée en Turquie ? Bien sûr que si que j'y suis allée, avec Marie, en camping, en... 1989 ! Mais nous n'avons pas quitté la Turquie d'Europe (Takirdag, Istanbul, Edirne), nous contentant de contempler d'un petit bateau de tourisme la rive asiatique du Bosphore. Pour une question de timing mal calculé. Une frustration à l'époque. Mais je savais que je reviendrais.
Cette fois je m'envole directement pour l'Asie ! Destination Ankara, capitale de l'état turc. Ce lundi 3 octobre.
La photo (réalisée par Eveline aux USA) montre bien que je resterai en contact avec vous, contre vents et marées !